Pourquoi ? mais pourquoi un blog ?

Carrefour est pour, Auchan méchant, Leclerc persévère... Tantôt jolies, tantôt aigries, les caissières de votre hypermarché favori vous inspirent de la pitié, du mépris, de l'indifférence? Vous vous demandez si les "bip!" de la journée résonnent dans leur tête la nuit? Vous vous en foutez? Vous voulez en savoir plus? Sont-elles payées à ne rien faire? Que font-elles lorsqu'elles ne font rien? et Pourquoi une des roues du charriot dit "f*ck!" aux trois autres?
Que vous a-t-on caché sur ce que vous savez déjà? Sur vos habitudes? Etes-vous un vrai client?
Vous pensez tout connaitre sur l'univers extraordinaire du scanner aux multiples rayons lasers? Vous faites très bien la différence entre une batavia et une scarole? Alors faites chauffer la carte bleue, feuilletez votre chéquier pour vous assurez qu'il vous en reste quelques-uns, détachez votre caddie de celui qui le précède, et préparez vous à déchanter comme jamais vous n'avez chanté! Avec vos yeux, vos oreilles et le bout de vos doigts ! Passez donc du côté obscure de la caisse, où rêve et réalité vivent en harmonie comme le salade-tomate-oignon d'un sandwich kebab...
Parce qu'Internet le vaut bien et que le monde part en vrille, un ex-caissier aux chromosomes XY vous fait découvrir ses chroniques complètement à l'ouest!
Suivez le guide!

Vous payez comment ?


OUHHHH!!!! La honte!!! Voici une pâle copie du blog d'Anna, en plus nul!!!
Mais c'est qui Anna?
Et moi, qui suis-je? On va faire simple, on va dire qu'on s'en tape...

Après 2 heures de cavalcade à charger votre monture d'acier, parcourant le dédale aseptisé de ce que l'on connais désormais sous le nom d'"hypermarché", vous voilà arrivés. Fin des courses. A côté, les 42 km du marathon ne sont que chatouillement des rotules. Les packs d'eau sont bien calés au fond du charriot, Les plus lourds en bas, les plus fragiles sur le dessus, le caddie déborde. Comme tout bon client qui se respecte, vous avez laissé les surgelés pour la fin, direction la Caisse !

On peut appeler ça la "Ligne de caisses" ou la "Batterie de caisses", peu importe, c'est selon ... Selon qu'on assimile "La Ligne" à un rail de cocaïne aux effets dévastateurs, plaisir éphémère suite à un besoin urgent de dépenser, ou "La Batterie" comme la répartition horizontale d'une succession de piles électriques assises les unes à coté des autres qu'on vide peu à peu au fil de la journée et qu'on recharge pendant la nuit. (Comme les accu, elles seront réutilisées le lendemain avec moins d'efficacité que la veille...) Véritable poumon encrassé de l'hypermarché, la caissière entasse, la caissière encaisse, et, dans l'indifférence la plus totale, la caissière souffre, la caissière rit, la caissière pleure, la caissière gémit... Dans le flot de ses aventures quotidiennes, vertes, pas mures, et autres couleurs viennent ponctuer ses longues heures de présence active, tandis qu'avec force et conviction elle épuise votre porte-monnaie. Elle tient bon. Vous lui parlez, de temps a autres, lui faisant réaliser, par la même occasion, chaque jour un peu plus, à quel point le client est prévisible... Avec tout le respect qui lui est dû (elle n'oublie pas qu'Il est roi), la caissière prédirait volontiers et avec exactitude chaque réplique et chaque parole du semblant de conversation qu'il s'efforcera de tenir à chacun de ses passages... Une monotonie conversationnelle et comportementale qui trouve certainement sa source dans le bouquet florissant de phrases cultes que la caissière ne cesse d'entendre, encore et encore:

"Vous êtes ouvertes ?"
"Aujourd'hui c'est gratuit ?"
"Vous êtes une caisse spéciale ?"
"Vous vous ennuyez / Vous êtes au chômage ? je vais vous faire travailler ..."
"J'ai 12 articles, est-ce que je peux venir quand même ?"
"Ah ! j'ai oublié de les peser ? Alors je ne les prend pas"
"Depuis l'euro, j'ai l'impression que tout a augmenté!"
...

Les Courses de la semaine durant le rush du samedi, un pack de bière un vendredi soir, une laitue et une boite de préservatif ou seulement l'expression d'un besoin compulsif d'acheter, si lors de vos périples en hypermarché vous ne devez croiser qu'un seul smicard, il s'agira à coup sûr du corps meurtri et mentalement dévasté d'une hôtesse de caisse. Sans le savoir, vous lui avez déjà probablement causé des souffrances dont vous n'imaginez même pas la teneur en stress, énervement, et autres traumatismes divers dont les noms échappent encore à la science...
Glauque...

Peinant à achever des études d'informatique, j'ai passé pas moins de 6 années à cravacher à leur côté. Immergé dans ce monde, à la manière de mes cheveux frisés placés en milieu aquatique, tel un Bob l'éponge, j'ai aspiré le pire comme le meilleur, le glauque, le ridicule, le très commun, mais aussi l'invraisemblable, le drôle, l'inoubliable...
Désormais, l'heure est au bilan, l'heure est à la régurgitation. On ouvre les vannes !! Extériorisons !!!! Catharsis d'un drame humain, crevons l'abcès purulent de l'anecdote !

Ce que vous trouverez sur ce blog ? Le regard émerveillé d'un étudiant cravaté sur un champ de bataille où la majorité des soldats sont des femmes.
Bienvenue dans l'univers transversal et merveilleux de la Caisse! Situations cocasses tandis que le bât blesse ...

Vous consommez, Nous encaissons ...

CLiEnt SUivAnT !

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