Pourquoi ? mais pourquoi un blog ?

Carrefour est pour, Auchan méchant, Leclerc persévère... Tantôt jolies, tantôt aigries, les caissières de votre hypermarché favori vous inspirent de la pitié, du mépris, de l'indifférence? Vous vous demandez si les "bip!" de la journée résonnent dans leur tête la nuit? Vous vous en foutez? Vous voulez en savoir plus? Sont-elles payées à ne rien faire? Que font-elles lorsqu'elles ne font rien? et Pourquoi une des roues du charriot dit "f*ck!" aux trois autres?
Que vous a-t-on caché sur ce que vous savez déjà? Sur vos habitudes? Etes-vous un vrai client?
Vous pensez tout connaitre sur l'univers extraordinaire du scanner aux multiples rayons lasers? Vous faites très bien la différence entre une batavia et une scarole? Alors faites chauffer la carte bleue, feuilletez votre chéquier pour vous assurez qu'il vous en reste quelques-uns, détachez votre caddie de celui qui le précède, et préparez vous à déchanter comme jamais vous n'avez chanté! Avec vos yeux, vos oreilles et le bout de vos doigts ! Passez donc du côté obscure de la caisse, où rêve et réalité vivent en harmonie comme le salade-tomate-oignon d'un sandwich kebab...
Parce qu'Internet le vaut bien et que le monde part en vrille, un ex-caissier aux chromosomes XY vous fait découvrir ses chroniques complètement à l'ouest!
Suivez le guide!

Louise

Cheveux poivre et sales, Louise a la tignasse d'une femme de 105 ans. Son visage en parait 35, mais ses conversations font définitivement d'elle une femme mure. Elle aime parler du temps qu'il fait quand il fait moche, elle affectionne les échanges politiques façon comptoir de PMU, Chirac est un escroc... les politiciens? tous des voleurs. Comme quoi les explications les plus simples sont souvent les meilleures. Strictement incollable au top 50 des tâches ménagères, elle m'a souvent conseillé sur le nettoyage de mes habits, où comment ne pas laisser persister sur mes chemises l'ombre d'un faux pli, volant parfois au secours de mes nœuds de cravates, me voyant face à cette épreuve complètement démuni... Hasard de la vie, Louise arrivait toujours au travail accompagnée d'un sourire éclatant, tiroir caisse sous le bras, elle devait laisser imaginer au commun des mortels qu'elle exerçait le plus beau job du monde. Tandis qu'à quelques mètres de là, une demi douzaine de caissières se ferait volontiers arracher violemment 2 ou 3 molaires si cela pouvait leur permettre d'être ailleurs qu'à leur poste de travail, Louise, quant à elle, se dirigeant vers sa caisse, transpirait la joie de vivre des Ingalls, la bonne humeur de Dr Quinn, et la sueur d'une femme qui transpire.
Louise n'aurait jamais recalé un client à qui il aurait manqué 1 centime, elle n'aurait certainement pas refusé un paiement en espèces à une caisse réservée carte bleue, elle aurait toujours trouvé une issue diplomatique aux conflits inhérents à la fameuse caisse prioritaire...
Individu lambda parmi la foule, mais spécimen sigma des plus improbables dans l'océan des caissières aigries, elle avait le respect du client, l'amour des enfants, la patience de l'éléphant, et une haleine de chacal de temps en temps...

Un beau jour de mars, comme il ne peut en exister qu'un seul et unique dans une vie, bafouant le protocole, Louise part en pause, laissant à sa caisse son tiroir contenant les recettes de la matinée. 9 minutes plus tard, de retour à son poste de travail, pauvre femme! C'est le drame! Vide comme le désert du Kalahari, résonnant comme le cerveau d'Ève Angeli, durant son absence, le tiroir a manifestement subit un nettoyage minutieux et précis.
Le monde est sans merci.
Ce qui n'empêchera pas Louise de se faire remercier.


Vous consommez, Nous encaissons.

client SUIVANT!

Un soupçon de culture dans un monde insoupçonné

Code à barres/Gencod

Ayant dores et déjà à son actif le traumatisme de plusieurs générations de consommateurs aguerris, appauvrissant les plus pauvres, enrichissant les plus riches, il est le symbole absolu de nos sociétés mercantiles. Son faciès désagréable le relègue souvent au dessous des emballages, face contre terre, ou au dos des boîtes, dans le meilleur des cas, toujours à l'opposé du regard des gens. Il travaille ainsi dans l'ombre de la face cachée de vos produits préférés, le teint blafard, l'air glauque, le ton monotone, nageant le plus souvent dans une harmonieuse alternance de noir et de blanc. Lorsqu'en classe on l'appelle par son code, il est toujours le seul à répondre, car il a la particularité d'être unique. Défiant les lois de la physique, le code barres est chic! Mais pathétique, il vous pousse à lâcher du fric!

Voyant que dans sa froideur il y avait un hic, des Japonais ont eu une idée fantastique, apporter à ce symbole glacial et cynique, la valeur ajoutée délurée d'une touche artistique...
Voilà le genre de choses que l'on peut trouver sur certains produits au pays du soleil levant:
source: darkroastedblend.com

C'est tout pour aujourd'hui.

De la culture pour pas un rond,
Vous consommez, Nous encaissons.

CLiEnt suiVaNt!