Cheveux poivre et sales, Louise a la tignasse d'une femme de 105 ans. Son visage en parait 35, mais ses conversations font définitivement d'elle une femme mure. Elle aime parler du temps qu'il fait quand il fait moche, elle affectionne les échanges politiques façon comptoir de PMU, Chirac est un escroc... les politiciens? tous des voleurs. Comme quoi les explications les plus simples sont souvent les meilleures. Strictement incollable au top 50 des tâches ménagères, elle m'a souvent conseillé sur le nettoyage de mes habits, où comment ne pas laisser persister sur mes chemises l'ombre d'un faux pli, volant parfois au secours de mes nœuds de cravates, me voyant face à cette épreuve complètement démuni... Hasard de la vie, Louise arrivait toujours au travail accompagnée d'un sourire éclatant, tiroir caisse sous le bras, elle devait laisser imaginer au commun des mortels qu'elle exerçait le plus beau job du monde. Tandis qu'à quelques mètres de là, une demi douzaine de caissières se ferait volontiers arracher violemment 2 ou 3 molaires si cela pouvait leur permettre d'être ailleurs qu'à leur poste de travail, Louise, quant à elle, se dirigeant vers sa caisse, transpirait la joie de vivre des Ingalls, la bonne humeur de Dr Quinn, et la sueur d'une femme qui transpire.
Louise n'aurait jamais recalé un client à qui il aurait manqué 1 centime, elle n'aurait certainement pas refusé un paiement en espèces à une caisse réservée carte bleue, elle aurait toujours trouvé une issue diplomatique aux conflits inhérents à la fameuse caisse prioritaire...
Individu lambda parmi la foule, mais spécimen sigma des plus improbables dans l'océan des caissières aigries, elle avait le respect du client, l'amour des enfants, la patience de l'éléphant, et une haleine de chacal de temps en temps...
Un beau jour de mars, comme il ne peut en exister qu'un seul et unique dans une vie, bafouant le protocole, Louise part en pause, laissant à sa caisse son tiroir contenant les recettes de la matinée. 9 minutes plus tard, de retour à son poste de travail, pauvre femme! C'est le drame! Vide comme le désert du Kalahari, résonnant comme le cerveau d'Ève Angeli, durant son absence, le tiroir a manifestement subit un nettoyage minutieux et précis.
Le monde est sans merci.
Ce qui n'empêchera pas Louise de se faire remercier.
Vous consommez, Nous encaissons.
client SUIVANT!
Louise n'aurait jamais recalé un client à qui il aurait manqué 1 centime, elle n'aurait certainement pas refusé un paiement en espèces à une caisse réservée carte bleue, elle aurait toujours trouvé une issue diplomatique aux conflits inhérents à la fameuse caisse prioritaire...
Individu lambda parmi la foule, mais spécimen sigma des plus improbables dans l'océan des caissières aigries, elle avait le respect du client, l'amour des enfants, la patience de l'éléphant, et une haleine de chacal de temps en temps...

Le monde est sans merci.
Ce qui n'empêchera pas Louise de se faire remercier.
Vous consommez, Nous encaissons.
client SUIVANT!
2 commentaires:
Pauvre Louise...Maintenant elle n'aura plus le sourire Colgate...et ne sera plus fière de son poste ^^
N'empêche, les cheveux "poivre et sales", ça, il fallait y penser :D
Je ne m'y attendais pas !
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